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Combat avec l'etat civil

 

Tout à commencé début août 2000. Une nuit, alors que j'achevais la lecture de "L'enfant interrompu" de Chantal Haussaire Niquet, je découvre que Lisa a tout pour être inscrite sur notre livret de famille : elle est née vivante, à 23 S.A. et pesait 610 grammes. Voir tableau "Conditions de déclaration à l'état civil des enfants mort-nés".

Le lendemain, je me rends à la mairie de la commune de mes beaux-parents (où nous étions partis nous reposer), pour recueillir les premiers éléments de ma recherche, mais surtout la confirmation de ce que j'avais lu dans la nuit. La secrétaire n'a jamais eu ce problème, selon elle, il n'y aurait pas de difficultés, d'après les textes qu'elle possède à la mairie, toutes les conditions sont remplies pour une inscription. Il faut seulement présenter un certificat médical, indiquant que Lisa est née vivante.

Le 26 août, nous avons rendez-vous à Édouard Herriot avec le Professeur Thoulon pour avoir les résultats de prélèvements sanguins, nous lui demanderons ce certificat. "Oui mais, nous répond-il, nous avons passé les trois jours suivants la naissance permettant d'inscrire l'enfant à l'état civil, il faut que j'en réfère au service juridique de l'hôpital". Deux semaine sans nouvelle, nous reformulons notre demande par recommandé AR pour en conserver une trace puisque les choses s'annoncent compliquées...

Et là, la réponse ne se fait pas attendre... il parle s'un avortement, d'un bébé mort-né... mais où va-t-on ???

Avec ce document nous nous rendons à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon. Nous y rencontrons un jeune papa d'un petit garçon de 6 mois, concerné par notre démarche. C'est lui en un courrier qui obtient le certificat médical de Lisa, qui nous aide à faire les courrier au procureur de la république (une fois le délai de 3 jours passé, c'est lui qui statue) et au ministre de la justice et au garde des sceaux pour tenter de faire avancer les choses.

Ensuite, il a fallut compter avec la lenteur administrative, des personnes pour qui le sujet est tabou... C'est un mois avant la naissance de Justine que notre livret de famille était complet, le 13 février 2002; tout le monde y avait retrouvé sa place : Jade notre aînée avait une petite sœur et attendait la seconde.

Il faut se battre, ces petits anges sont nos enfants, nous sommes parents.

Nous étions mariés, mais en rencontrant d'autres parents, nous avons appris que pour un couple non marié, il faut que le livret soit préexistant, autrement dit, il faut avoir déjà un enfant; sinon, le bébé sera inscrit à la naissance de son petit frère ou de sa petite sœur.